dimanche 22 septembre 2013

Ma coloc, mon combat !


Les premiers jours nous étions en Backpacker (en gros en Auberge de jeunesse) mais ça va bien un moment alors nous y voilà : il faut trouver une colocation !!
Nous sommes plein d'entrain, super-motivés et confiants mais ... la tâche va s'avérer finalement assez compliquée.
Rhaaaa !!! Je veux une maison !!!!!

On nous avait dit : "des colocs ?! Il y en a plein, tu vas sur Gumtree (la bible pour trouver tout et n'importe quoi), il y a l'embarras du choix"
Ah, cool !

Oui, mais ... c'était sans compter sur le fait que nous sommes en couple. 
Déjà il fallait écarter toutes les annonces proposant un lit simple dans une chambre pour 4, voir parfois pour 6 (ça paraît étonnant, mais c'est comme ça que ça marche ici).
Mais ce n'était ça pas le principal problème, le gros problème était tout simplement que nous sommes en couple !
Et oui, apparemment le fait d'être en couple pose problème, nous nous en sommes aperçus quand nous avons lu à la fin de plusieurs annonces alléchantes : NO PET, NO COUPLE.
Vous remarquerez que le NO COUPLE est placé après le NO PET (pas d'animaux), ça fait toujours plaisir !
Le pire c'est que je ne connaîtrai jamais la raison de cet embargo sur les couples (si vous savez, faîtes moi signe)

Nous avons répondu à environ 30 annonces en quelques jours. Au début nous étions assez sélectifs ("attends, tu rigoles, il n'y a même pas de balcon !!") mais au fur et à mesure du manque de réponses et surtout des visites désastreuses nous sommes devenus de moins en moins exigeants ("bon, du moment qu'il y a une petite fenêtre")

Je crois que la palme de la maison la plus pourrie revient à une annonce à l'aspect alléchant (en apparence !) proposant une grande chambre avec salle de bain privative dans une grande maison avec cour. Nous obtenons un rendez-vous en fin de journée, nous nous présentons à l'adresse annoncée à l'heure pile : "Wahou, canon la façade !!", nous sommes enchantés. Nous nous décidons donc à sonner à la porte avec pleins d'étoiles dans les yeux. Une dame nous ouvre avec un grand sourire, nous lui expliquons que nous venons pour l'annonce, elle ne comprends pas ... "heu ... beinh, oui pour la location, vous savez ..." ... ah beinh non ce n'est pas chez elle (dommage ! ). Finalement après une longue série de textos, la personne de l'agence se rend compte que ce n'est pas au 455 mais au 488. "Ah ... bon beinh on arrive".
C'est à partir de ce moment que l'on déchante : l'aspect de la maison paraît déjà beaucoup moins engageant. La première pièce est une sorte de salon meublé d'une canapé ayant connu de très nombreuses soirées arrosées et plusieurs tentatives d'incendie, ainsi qu'une énorme télé (c'est spartiate mais cette pièce s’avérera finalement être la plus accueillante). Ensuite nous accédons à une pièce complètement vide avec une moquette à la couleur et à l'âge indéterminés, sur la droite se trouve un escalier qui mène soit à l'étage du bas, soit en haut. Nous descendons puisque notre chambre est censée se trouver en bas, mais je descend avec un brin d'anxiété. Mais quelle surprise : une grande pièce sans porte (merci pour l'intimité), à la propreté quasi inexistante avec au milieu un lit sans doute peuplé de milliers de cafards vu la couleur douteuse du matelas. La personne de l'agence nous précise avec un grand sourire que la salle de bain de la chambre est en fait le cabanon dans la cour, mais qu'on ne l'utilise que l'été (tu m'étonnes !). Nous montons alors au dernier étage où une douce odeur de marijuana nous accompagne, nous découvrons alors une bande de rastas affairés à rouler des joints. "Hello !!" (petits sourires gênés et claquement de porte). Nous redescendons mais sans oublier de jeter un coup d’œil curieux à la cuisine ...
Oh ! mon dieu ... erreur fatale
c'est sans doute l'endroit le plus sale de la maison ( qui eu cru qu'il y aurait encore plus sale ), c'était comme si on avait préparé un repas à base de tout ce qu'il y a de plus gras dans le monde et qu'on en avait enduit tous les éléments de la cuisine puis que l'on avait collé minutieusement dessus tout un tas de reste de nourriture. Je jure même avoir vu un truc non identifié passer à toute vitesse le long des plaques de cuisson.
Bref après une très très courte concertation d'au moins 2 secondes, nous décidons que cette charmante maison ne correspond pas à nos attentes.


Je vous rassure, nous avons quand même fini par visiter une jolie petite chambre dans une jolie petite maison proprette avec de gentils colocs dans un quartier charmant, au bout de seulement une semaine ("Hourra ! Victoire, lâchez les colombes ! ").



Et voilà, c'est chez nous !!
C'est mignon, non ?


A bientôt.





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